C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...

I sink.

L'assourdissante rythmique continue inlassablement de résonner dans sa tête. Elle le consume intérieurement, pénétrant de force en lui pour s'égarer dans chacune de ses pensées. Il a beau être enfin allongé sous ses draps, la musique ne cesse d'envahir son être. Elle tambourine encore et encore , semblable au bruit déconcertant d'un marteau qui s'acharnerait sur un mur de brique. Il survit, rien ne semble se briser en lui. Le marteau égare à chacun de ses coups quelques failles, le fragilise sans jamais ô grand jamais le détruire entièrement. Un supplice, victime d'une torture musicale qui le consume de l'intérieur. Ses oreilles bourdonnent inlassablement, allant parfois-même jusqu'à faire crisper les traits de son doux visage. Il ferme une nouvelle fois ses paupières. Priant intérieurement à ce même instant pour que ce concert qui a prit domicile en son être vient à s'estomper petit-à-petit. Les nuits de débaûche ont beau être fréquentes, jamais le blond n'a sut trouver un véritable remède pour assouvir ces retours de fêtes. Sur le coup, il profite de l'instant présent, consomme d'indénombrables verres, tourbillonne presque, et puis,  la chute est toujours vertigineuse. A la hauteur même de ces actes d'idioties. Il lui est arrivé de jurer d'arrêter, des mots semblables à une promesse qui s'envolent bien souvent aussi vite qu'ils ont été émit entre ses lèvres charnues. L'adrénaline le maintient en vie, évite qu'il ne sombre dans ce petit patelin de Louisiane. Un remède comme un autre, dirons-nous. Alors, si le jour s'élève enfin dérrière sa fenêtre. Si quelques petits rayons de soleil s'égarent dans la pièce, Jules Baudelaire vient quant-à-lui à trouver une infime part d'apaisement dans les bras envoûtants de Morphée. Lentement il cède, savourant l'étreinte envoûtante des bras de Morphée. Il succombe à la fatigue jusqu'à en oublier la symphonie désastreuse qui tambourine au creux de son ouïe. Le repos du guerrier s'annonce enfin, du moins, c'est ce qu'espérait le jeune-homme. Cédant au repos d'une nuit mouvementée, le jeune-Français était dans l'incapacité même de percevoir le moindre bruit qui s'annonçait de l'autre côté de l'appartement. Condamné par sa débauche momentanée, l'odeur de la nicotine prônant au creux de ses narines, seule la recherche d'un peu d'apaisement le préoccupait à cet instant. A tel point, qu'aussi étonnamment que celui puisse paraître le claquement de la fameuse porte d'entrée se fondit presque instinctivement dans cette mélodie désastreuse qui le consumait depuis son retour. Aveuglé par la panoplie d'un véritable fêtard, ou plus exactement par un jeune-chroniqueur qui tentait à sa manière de compenser le manque de réseaux. Cette petite-ville de Louisiane le conduirait probablement à sa perte, il en était même certains. Alors, le jeune-français vint inconsciemment cette fois-ci tirer délicatement sur l'un de ses draps afin de conduire ceux-ci au prés de ses narines. Il savourait l'odeur de la lessive en délaissant celle égarait par les indénombrables tubes cancérigènes de cette soirée. Et alors qu'une petite-blonde menaçait à cet instant précis de se faufiler sur la pointe de ses pieds dans la chambre du jeune-homme, lui venait quant-à-lui à s’emmitoufler dans ses draps comme un véritable gosse. Dans quelques petites secondes sa rêverie volerait en éclat, se briserait momentanément pour le mettre au pied-du-mur. Il jurerait contre elle, contre cette maudite soirée, et plus exactement contre lui-même et sa déchéance de la veille. En attendant, le jeune-Baudelaire sombrait entre ses draps, savourant une once de sommeil qui avait tant tardé à venir. La porte s'entrouvrit enfin sans pour autant alerter le jeune-homme assoupit. Il aurait dû rester sur ses gardes, il aurait dû demeurer sobre une bonne partie de la soirée, mais il n'en avait rien fait de tout cela. Vulnérable à une arrivée surprise d'une délicieuse petite blonde. La sentence ne tarderait guère à arriver, le confrontant à l'unique personne qui comptait réellement pour lui. Pas de retour en arrière possible, ni de quelconque bouton "pause" pour mettre en arrêt ce qui ne tarderait guère à survenir dans quelque instant. Il était condamné, prit au piège dans sa propre demeure.

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